Arrivée de Sahara

Je roulais depuis maintenant quelques heures. Après le bateau, c'était maintenant le camion. J'étais bien attaché, quand je commença à me déstabiliser : le van ralentissait.
La grande porte brune s'ouvrit. Un homme habillé de bleu entra dans le camion. Il me caressa les naseaux : je recula et essaya de me cabrer, mais une longe me retint. Il me fit tranquillement descendre. Autour de moi, il y avait de jeunes personnes, et un dernier qui restait devant eux : sûrement le directeur.

Affolée par autant de monde, je me cabra. Tout le monde recula de quelques pas. Amusée, je recommença.
Le palefrenier me cria :
"Non, Sahara !!"
Il réussi enfin a me calmer, puis m'emmena dans un petit boxe.
Dès qu'il me détacha dedans, il partit rapidement pour ne pas se prendre un coup de sabot que j'envoyais dans tous les sens pour essayer de me libérer de ce petit endroit.
Il ne m'avait pas enlevé ma couverture que j'avais pendant le transport, et heureusement : il fait glacial ici !

Tous les autres chevaux me regardaient : comme s'ils n'avaient jamais vu de cheval.
Je décocha une ruade dans la porte, qui s'enfonça un peu. Je me dis en moi même :
"Ça sera facile de s'échapper d'ici !"
Je tournais en rond, sans parvenir a me calmer, quand un cheval me dit :

Le palefrenier me reconduisit dans mon boxe. J'avais un nouveau voisin, ou plus tôt une nouvelle : une jument sauvage.
Il me détacha dans mon boxe, puis partit rapidement pour éviter les coups de la jument.
Je me tourna vers elle, sans m'approcher trop.
Je lui dit :
"Hée ! Qu'est ce qui t'arrives ??"

Une jument grise me rouspéta. Je lui répondit sèchement :
"Quoi ? Qu'est ce que tu me veux ? J'tai rien demandé j'te signale."
Non, mais pour qui elle se prend elle ! Je fais ce que je veux non ?
Je continua mon occupation de tout a l'heure : essayer de sortir.
Après de longues minutes d'acharnement, je vis que la porte résistait toujours.
Je baissa la tête, fatiguée, quand j'entendis une voix derrière moi.

Une nouvelle jument venait d'arrivé dans le box voisin. Je releva la tête de la paille d'un air énervé et regarda la jeune jument. C'était une purs-sang arabe à la belle robe alezane. Elle ne semblait pas bien grosse. Je levais la tête et la regardais essayer de s'échapper de son box. Je me dis :

- On dirais moi à mon arrivée.

Sans un mot, je la regardais s'énervé sur la porte qui ne cédait pas. Une jument grise du nom de Guapa que j'avais rencontré dans le pré la veille essaya de lui parler pour faire connaissance. Elle allait surement se faire rabâcher et c'est ce qui arriva. Je souffla des naseau et fît volé un peu de paille de mon box. Je n'avais jamais vu une jument aussi jolie. Moi qui était plutôt du genre solitaire et anti-social, je ne m'étais jamais autant soucier de quelqu'un. Je continuais de la regarder en rêvassant. La jument s'énervait toute seule contre son box. Elle semblait avoir un peu le même tempérament que moi.
Je préféra baisser la tête et retourner sur mon foin. Je lui reparlerais quand elle se serais calmé.

Je me retourna et vit un cheval frison derrière moi.
La porte ne cédant toujours pas après de vaines tentatives, je décida de me résigner.
Je tourna la croupe vers la jument grise qui m'avait énervée.
Je baissa la tête dans la paille de mon boxe. Même si j'avais très envie de sortir dans un grand pré, je restais tranquille en espérant qu'un palefrenier vienne me chercher.
J'observais les alentours : je n'avais pas du tout envie de parler.
Après quelques minutes, je finis par dormir d'un œil, quand une voix me réveilla :

Cette jument m'énervant, je décida de me retourner pour boire quelques gorgées d'eau. Elle s'était endormie, et comme elle, je commençais a être fatiguée. Je me retourna vers le fond du boxe et commença a m'endormir.

Trop dure le travaille, j'en ai ma claque! cette Olga Grrrr...Je suis remontée contre elle. Des coups d'éperons j'en avais reçu pendant ce cour privé, tellement que j'en étais devenu rouge. Olga me ramena à mon boxe sans me jeter un regard, elle ouvrit la porte, me fis entrer et me descella. ça n'avait pas pris plus d'une minute, elle claqua la porte, cela me fis cabré mais manque de bol j'me cogna la tête contre une paroi. J'entendais une deux juments parler, enfin j'entendais j'avais tellement mal à la tête que c'était à peine si j'étais capable d'entendre mes propre pensées. Tien, la jument alezane n'avait pas l'aire commode, je sortis la tête pour écouter la conversation. Entrain de mâcher un peu de paille puis me tourna vers Guapa.

- Excitée la nouvelle... C'est quoi son problème ?

Une jument portugaise nous arborions la même robe, elle était très jolie, bien sur que j'étais plus belle! Mais bref Guapa était souvent sympa et calme bien que nous n'avons jamais eu le temps de parler, je savais qu'elle n'était pas dans cet état habituellement.

Une autre jument que j'avais déjà croisé, mais a qui je n'avais jamais eu l'occasion de me parler, vînt me parler.
Elle trouvait que Sahara était excitée, et je lui répondit :
"Je sais pas ce qu'elle a, depuis qu'elle est arrivée elle est comme ça !"

Moi qui est un caractère calme et posée, je me retrouva au milieu d'une écurie bien mouvementé. Beaucoup de ces chevaux étaient nouveaux et ne comprenant pas le pourquoi du comment je demanda au cheval qui se tenait à mes côtés :

- Que se passe t-il ici ? j'ai prononcé tout bas cette phrase pour ne pas trop me faire remarquer.

Je vis encore d'autres chevaux qui me regardaient tout en parlant. Je savais qu'ils parlaient tous de moi. Et alors ?
Je regarda le frison noir qui m'avait lui aussi regardé tout à l'heure.
Je voulais engager la conversation avec quelqu'un, et je ne voyais pas à qui a part ce cheval. Tous les autres m'énervaient à parler sur moi.
Je dis donc au cheval noir :
"Salut..."

J'étais occupé par le foin que venait d'apporter mon palefrenier quand soudain une voix me sortit de mes pensées. Je releva la tête et répondis à la jument alezane qui se trouvait devant moi :

- Salut...

Après avoir hennis ce mot, je re-baissa la tête vers mon foin que je continuais à mâcher goulûment. Soudain je me dis que cette jument n'étais pas comme les autres femelles stupide de cette écurie, celle-ci était plus vive et moins soumises que les autres. Nous allions peut-être nous entendre. Je releva la tête vers la jument qui n'avait pas bouger et lui dit :

- Je suis Echec et toi tu es... ?

Un palefrenier passa pour me donner du foin. Pour lui faire peur, je m'amusa a avancer rapidement dans mon boxe. Surpris, il recula d'un pas, puis me donna rapidement mon foin.
En attendant, le cheval noir s'était présenté.
- Je suis Échec et toi tu es... ?

Je lui répondit :
"...Sahara. Moi c'est Sahara... Ça fait longtemps que t'es ici toi ??"

Je mangea mon foin alors qu'échec me répondait. Lui, au moins, ne m'énervait pas comme les autres chevaux.

Entre deux bouchées de foins, je répondit à la jument :

- Non, je suis arrivé hier.

Je regarda mon flanc avec la cicatrice qui me brûlait depuis la bataille contre Pépite et je lui dit :

- Apparemment, on ne m'aime pas beaucoup et tant mieux ! Je ne cherche pas à plaire.

J'étais plutôt d'un caractère sombre et ombrageux mais avec cette jument, je me sentais plus libre d'exprimer mes sentiments. Soudain j'entendis une bande de mômes qui papotaient bruyamment devant mon box, je dit à l'alezane :

- Attends je reviens.

Je fît demi-tours et m'avança vers la porte de mon box. Les humains chahutaient en rigolant, un petit dit qu'il n'avait pas peur des chevaux, même des plus agressif. Leurs paroles m'énervait, je plaqua les oreilles et sortit la tête du box avec férocité, je chopa avec mes dents, un des petits enfants par le col et le souleva de terre. Le môme criait apeuré. Sa chemise craqua et tomba au sol. J'essaya de le mordre et hennis méchamment :

- Casse toi ! et ne reviens jamais devant mon box !

Les gamins en fuites partirent en courant dans l'écurie déserte. Je me retourna et reviens aux cotés de l'alezane et lui dit tout en crachant le bout de tissus :

- Alors, où on en était ?

Amusée par la scène qui venait de ce passer devant le boxe d'échec,
je lui répondis :
"Heu... Tu me disais qu'il n'y avait pas beaucoup de personnes qui avaient l'air de t'apprécier... Mais pourquoi ??"

Je regarda méchamment Guapa qui nous dévisageait.

Je cracha en toussant, le bout de tissus qui était rester coincer entre mes dents et lui dit :

- Rien, je suis plutôt du genre anti-social. Je n'aime pas côtoyer du monde, je suis plutôt solitaire et ça, la plupart des chevaux de ce club, ne le comprenne pas ! Toujours avec leurs questions débiles comme "ça va ?", "d'ou tu viens ?", "je ne te connais pas", " Tu veux allez faire une ballade avec moi ?"
Toutes ces petiotes questions qui on pour don de m'énerver fortement. Par exemple hier, il y a eu un combat qui a tourner au drame entre un jeune frison du nom de pépite et moi.

Je tourna le flanc, mon montrer ma lourde cicatrice et continua :

- Maintenant, je pense qu'il ne m'approchera plus de si tôt !

Le regarda le nouveau frison faire peur aux enfants du centre. La tête un peu ailleurs je m'en désintéressa et mâchonna quelques brins de paille dans mon box.