Suite de l'incendi

Je me précipitai pour aider Aurore et BlackJack.
Je me concentrai pour ne pas risquer de faire mal àl'équidé, tout en l'aidant.
J'en oubliais même mes blessures.
Je savais que tant que tout le monde restait ensemble, il n'y avait pas raison de s'inquiéter.

Je faisait tout mon possible pour les aider et la première chose à faire était de tenir bon jusqu'à ce que le troupeau s'arrête. Une fois que l'on avait aidé le cheval en détresse, nous avions repris notre route. J'avançais péniblement, faisant mon possible pour suivre la marche rapide du troupeau. Je voulais tant galoper dans les plaines alentours, brouter l'herbe grasse, boire cette eau fraîche, mais c'est trois choses étaient impossibles dans mon état actuel. La seule chose qui me donnait le besoin d'avancer, était qu'à présent, quelqu'un comptait pour moi, alors comment pourrais-je l'abandonné en mourant.

Alors que la majorité des équidés avaient rejoins le fleuve, je me dirigea faiblement à l'écart du groupe. Cacher derrière un taillis de buisson, je m'allongea sur le flanc exténuer par ce périple. Mes blessures étaient douloureuses. Je fis en sorte que Légende ne me vois pas ainsi, à travers les buissons, les yeux passaient d'un équidés sur l'autre, le les observais tous un à un, figeant dans ma tête à jamais leur visage, je m'attardai sur celui de ma belle princesse Légende, mes yeux soudain me brûlèrent, je m'avais durant ses derniers jours que très peu manger, je n'avais quasiment rien bu et les efforts que j'avais utilisés pour le déplacement n'avaient fait que d'empirer mes blessures et me fatigué.
Je sentis une larme glisser le long de mon chanfrein finir sa course au bout de mon naseau.
J'étais fatigué, assoiffé, affamé, blessé mais pour autant j'étais heureux. Heureux, d'avoir de si bon amis, heureux de savoir ma princesse vivante.
Mon yeux se voilèrent, peu à peu la douleurs s'estompa. Allonger derrière les buissons, mon corps éteint gisait paisiblement, le paradis des chevaux s'ouvrit à moi. Le grand Trotteur Français paraissait si petit à présent.

Alors que j'aidais le nouvel équidé dans le fleuve, un de mes sabots dérapa sur un galet lisse. Je perdis alors prise et m'enfonça vers le milieu du fleuves où mes sabots ne touchaient plus le sol.
Je n'avais jamais nager de ma vie, pris de panique je me débattis dans l'eau, je ne fis qu'empirer ma situation, je me dirigeais sans m'en rendre compte vers des rapides. J'essayai de me calmer pour remonter le fleuve à contre-courant, mais les courants étaient trop fort pour moi, les rapides me transportait en aval, je me retrouva coincer dans un passage du fleuve plus étroit où les courants était forts et rocailleux. Soudain, ma tête heurta un rocher, j'hennissa de douleurs, j'appelai ma mère avant de boire la tasse, je m'éloignais du groupe de plus en plus. J'heurta a nouveau un rocher et perdis connaissance, j'étais toujours en vie mais mon corps continuai son chemin ...

Lorsque j'aperçus mon fils emporter par le fleuve, je laissa BlackJack s'occuper du nouvel équidé, je rejoignis la rive du plus vite qu'il m'en était possible. Une fois hors de l'eau, je m'ébroua avant de prendre un grand galop en direction de Forever dont je n'apercevais déjà plus le corps au loin. Je galopa alors s'en me retourner, je galopa longtemps le long du fleuve, je ne savais pas vraiment où j'arrivais a trouver la force de galoper si longuement. La distance que j'avais parcouru était telle qu'on n’apercevais plus les autres équidés, il n'y avait plus que la nature, le fleuve, la recherche de mon poulain et moi.
Au centre équestre des saisons, plus jamais on ne reverra Odyssée et Forever, personne ne sera réellement qu'elle sera lors sort, ont-ils survécu ? Sont-ils morts ? Ont-ils refait une nouvelle vie ailleurs, en liberté, chez un particulier ou dans un autre centre équestre ?

Peut-être un jour connaîtrez-vous la fin ...

Je suivis Odyssée des yeux jusqu'à ce qu'elle disparaisse.
Puis je revins à ce nouvel équidé.
Il semblait mal en point, comme nous tous.
Je tirai de toute mes forces.
Je le faisais pour Aurore, qui n'avait jamais laissé tombé personne.
Elle, si gentille, n'avait pas méritée ça.
Aucun des chevaux du centre ne l'avait méritée.
Nous ne tiendrions pas longtemps, perdus dans la nature.
Sans personne pour nous aider, nous n'étions plus qu'un groupe de chevaux sauvages,
comme tous les autres, et notre vie ne tenait qu'à un fil.
Mes blessures me faisait souffrir.
Cela faisait trois jours que je n'avais pas mangé,
et je n'avais bu qu'à peine.
Nos vies ne tenaient plus qu'à un fil.

Notre voyage sans un arrêt commençais à peser lourd sur les esprits. Je n'attendais plus qu'une chose, que le "troupeau" s'arrête à un endroit où nous pourrions manger, boire et nous reposer. Ce n'était pas une si mauvaise idée après tout, mais étais-ce vraiment possible. La vie de chacun d'entre nous était en danger mais la seule chose que nous pouvions faire à présent était de marcher avec l'espoir que nous nous en sortirions tous sain et sauf. Mes blessures semblaient se vider de sang plus chaque seconde, pourtant la seule chose qui m'inquiétait était Sheïtan. J'espérais au plus profond de moi qu'il s'en sortirait et qu'ainsi nous pourrions continuer à vivre tout les deux, bien sur cela ne dépendais pas que de nous mais aussi de nos blessures ainsi que de notre futur à présent que nous ne savions pas aller.